Résumé : Encelade, et possiblement Europe, émettent des matériaux provenant de leur océan interne dans leur exosphere. Une large proportion des particules glacées émises est redéposée à la surface de ces mondes océaniques. Ce cadre offre une occasion unique de rechercher des traces de vie passée ou présente dans les dépôts de panache de glace à leur surface. Cependant, la conception des missions d'atterrissage et des techniques d'échantillonnage de surface, ainsi que le choix des sites d'échantillonnage dépendent fortement des attentes en matière de propriétés mécaniques. Nous présentons ici une étude expérimentale de l'évolution de la résistance mécanique d'analogues de ces dépôts glaces à plusieurs températures, ainsi qu'un modèle qui permet d'estimer au premier ordre la résistance mécanique de ces dépôts au cours de leur évolution sur des échelles de temps géologiques pertinentes pour Encelade et Europa. Ces résultats suggèrent que les dépôts de panache resteraient faiblement consolidés et avec une résistance mécanique très basse sur Encelade, alors qu'ils pourraient développer une résistance comparable à celle de la glace solide en moins de 100 Ma sur Europe.