Un master international forme la nouvelle génération d’experts en sciences planétaires
En 2017, le LPG crée avec ses partenaires de recherche le consortium GeoPlaNet. L’objectif : favoriser la mobilité des jeunes chercheurs au sein du réseau. “Mais pas que les chercheurs, les étudiants aussi !” souligne d’entrée Sabrina Carpy, coordinatrice du projet, enseignante au département de physique de l’UFR Sciences et Techniques de Nantes Université et chercheuse au LPG . “Nous avions déjà en tête la mise en place d’un master pour former la nouvelle génération d’experts en sciences planétaires”.
Le consortium rassemble de prestigieux partenaires partout dans le monde. Parmi eux, les universités de Coimbra (Portugal) et de Chieti-Pescara (Italie), proposent chacune un master de géosciences avec des disciplines différentes : la géophysique, l’astrophysique et le traitement de données au Portugal et la géologie, la cartographie et les analogues terrestres en Italie. À Nantes Université, le master existant est quant à lui dédié “à l’intérieur et à la surface de la Terre et des autres planètes”.
Un master international et interdisciplinaire
Cette complémentarité correspond à l’ambition du consortium : proposer un master international et interdisciplinaire en géosciences planétaires, pour former des experts capables de s’engager dans les missions spatiales. “Autour de la Terre, de la Lune, de Mars, des lunes de Jupiter ou Saturne : toutes ces missions ont besoin de connaissances en géologie, géophysique, géochimie… et de compétences en observation, traitement et analyse de données, développement de nouveaux outils, modélisation”. Cette interdisciplinarité se retrouve d’ailleurs dans le profil de la vingtaine d’étudiants qui a intégré le master en 2023 après une licence en physique, en géologie ou encore en sciences de la Terre et de l’Univers. “Certains ont même déjà une expérience dans le traitement de données satellites”.
Les quatre semestres Master GeoPlaNExT IMPG se déroulent successivement au Portugal, en Italie, en France à Nantes, puis en stage chez l’un des membres du consortium, pour faire le lien entre l’enseignement et la recherche. Ce lien s’exprime également à travers l’organisation de séjours thématiques au sein de GeoPlaNet : “les étudiants bénéficient de conférences, camps de terrain, visites d’agences spatiales, etc. auxquels participent également des entreprises privées : ils découvrent ainsi de nouvelles pratiques et cultivent leur employabilité”.
Une labellisation Erasmus Mundus
En septembre 2023, le master a accueilli dix-huit étudiants dont les deux tiers viennent de pays extra-européens. Et ce n’est pas un hasard… Le programme est labellisé Erasmus Mundus, ce qui lui donne une visibilité internationale et permet aux étudiants de bénéficier d’une bourse. “Nous voulons donner leur chance aux étudiants du monde entier et attirer vers l’Europe les meilleurs talents“. La mixité disciplinaire, sociale, culturelle, linguistique… est importante pour les initiateurs du master. “Elle est facteur d’ouverture et d’échange, deux postures indispensables dans le monde de la recherche comme dans le privé”. Car si la plupart des étudiants ont pour objectif de poursuivre en doctorat, ils auront de toutes les façons acquis des compétences en traitement des données, technologies de pointe et imagerie… qui leur donneront accès à d’autres secteurs que le spatial dans l’industrie du futur.
Le master GeoPlaNExT est soutenu par l’I-site NExT (Nantes Excellence Trajectory). Labellisé en mars 2022, l’Initiative d’Excellence (Isite) NExT a pour ambition de faire de Nantes un site majeur de l’innovation, de la recherche et de la formation dans 2 domaines : l’industrie et la santé du futur, avec un effet d’entraînement sur l’ensemble des disciplines et une forte implication des sciences humaines et sociales (SHS). NExT est l’un des moteurs de la mise en œuvre de Nantes Université qui a vu le jour au 1er janvier 2022.
Publié le 24 novembre 2023