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Séminaire "L’ambre en paléontologie, un exceptionnel instantané d’écosystèmes passés : exemples des ambres crétacés et miocènes d’Afrique" par Valentine Bouju (LPG) |
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Résumé : L’ambre est une résine végétale ayant fossilisé, pouvant contenir des inclusions organiques. Lorsqu’il est mentionné au grand public, l’image la plus fréquemment partagée est celle transmise par le cinéma hollywoodien. Or, si ce dernier a joué un rôle dans la modernisation de l’image de la paléontologie, et mis l’étude de l’ambre au goût du jour, il est bien loin de refléter le véritable intérêt de ce matériel d’étude dans la compréhension des écosystèmes passés. En coulant le long de troncs, ou en tombant au sol, la résine visqueuse peut engluer toutes sortes d’organismes : végétaux, arthropodes, petits animaux, voire fragments de plus gros organismes. En fossilisant, la résine constitue une capsule protectrice de ces piégeages, préservés dans des conditions de fossilisation exceptionnelles puisque conservant leurs structures en trois dimensions et les détails infra-millimétriques de leurs structure, même les plus fragiles. Retrouvé des dizaines à centaines de millions d’années plus tard. Ces fragments d’ambre s’apparentent à des illustrations instantanées d’anciens écosystèmes, et constituent pour tout paléontologue une source inestimable d’informations aussi bien taxonomiques, évolutives, et biogéographiques, qu’écologiques et environnementales. Les gisements d’ambre aujourd’hui connus sont nombreux et largement distribués dans le monde. Cependant la vaste majorité se situe dans les régions de l’hémisphère nord, tandis que le registre fossile manque de données concernant l’hémisphère sud. A l’échelle du continent africain, ce n’est qu’au cours des dernières décennies que de l’ambre à inclusions fossiles a été découvert pour la première fois : dans le Miocène d’Ethiopie et l’Aptien du Congo. Si les publications sur l’ambre éthiopien commencent à se répandre dans la communauté scientifique, l’ambre du Congo demeure lui relativement inédit. Après une première phase de recherches, il est temps de découvrir ce que ces ambres ont à nous apprendre sur la faune et la flore des anciens environnements forestiers de l’Afrique. |